
QUAND NOS SOUVENIRS VIENDRONT DANSER de Virginie Grimaldi
Editions Fayard et Editions Poche
Dans le tourbillon de la vie …

Il est très rare que mon attention soit attirée par les auteurs à gros tirage. En général, j’y vais beaucoup moins car c’est très souvent la déception. Je n’avais donc jamais lu Virginie Grimaldi malgré tout le bien que j’ai pu en entendre.
Il aura fallu que ma maman achète ce livre et qu’elle me le prête pour que je m’y intéresse à mon tour.
Et cela aurait été vraiment dommage de passer à côté !
Le résumé de l’éditeur.
« Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés.
Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé et nous ne nous adressons la parole qu’en cas de nécessité absolue.
Quand le maire annonce qu’il va raser l’impasse – nos maisons, nos mémoires, nos vies –, nous oublions le passé pour nous allier et nous battre. Tous les coups sont permis : nous n’avons plus rien à perdre, et c’est plus excitant qu’une sieste devant Motus. »
À travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs, Marceline raconte une magnifique histoire d’amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.
Mon ressenti sur cette lecture.
Ce livre est empreint d’humanité. Plein de cœur et tout en douceur, il nous fait rentrer dans l’intimité d’une grande famille. Mais pas celle de sang, non. Celle que l’ont choisi, celle de l’amitié, avec ses joies, ses peines et son quotidien. Bienvenue « Impasse des Colibris », où, depuis soixante-trois ans, vivent Marceline, Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie et les autres …
Lorsqu’ils ont emménagé dans ces belles maisons toutes neuves, ils avaient vingt ans, la vie devant eux et des projets plein la tête. De la fraîcheur de ces constructions où tout reste encore à faire, de jardins non encore clôturés aux apéros improvisés sur la place en passant par l’amitié et les jeux d’enfants, ils étaient toujours les uns avec les autres, toujours là les uns pour les autres. Cela vous dit quelque chose ?
Aujourd’hui, le temps qui passe comme les drames ont fait leurs chemins ; les enfants ont bien grandi, les habitants des colibris sont âgés et devenus bien aigris. Plus personne ne s’adresse la parole. Pourtant, lorsqu’ils apprennent que le maire a décidé de raser leur impasse, leurs maisons, leurs mémoires, leurs vies, ils décident d’unir une dernière fois leur force pour éviter ce drame et nous offrir un merveilleux livre.
C’est un véritable coup de cœur pour moi. La plume de Virginie Grimaldi dessert à la perfection les sentiments, l’affection et les émotions de ses personnages. J’ai été plus qu’agréablement surprise. J’ai très vite rejoint « l’Impasse des Colibris ». Ils sont si réalistes, si proches de nous que la situation a su me parler de suite. J’ai adoré l’alternance passé/présent merveilleusement bien utilisé et qui fonctionne à la perfection.
Ce roman fait la part belle aux souvenirs et à la nostalgie comme à l’amour. Il jette un regard sage et pertinent sur la vieillesse et la fin de vie ; sur ce temps qui nous a filé entre les doigts sans qu’on s’en aperçoive. C’est une prise de conscience parfois légère, parfois intime mais toujours avec une pudeur et une délicatesse qui flotte sans cesse au-dessus des lignes. Certains diront que les touches d’humour sont un peu déplacées, voir totalement loufoques, c’est vrai. Pourtant, je ne dirais pas qu’elles desservent le livre, bien au contraire. Quelques lignes déjantées amènent un peu de fraîcheur venant contrebalancer un peu la gravité de la situation.
Ce livre était mon premier de l’auteure et donc certainement pas le dernier. J’ai été complètement conquise par le réalisme et la sensibilité qui s’en dégage.
Pour conclure.
Un voyage profond à travers une autre génération, dans les secrets d’une bande de voisins devenue une vraie famille que le temps a altérée au fil des années.
À l’approche de l’épilogue de sa vie, est-il vraiment trop tard pour retisser des liens ? Il suffit juste parfois d’un coup de pouce du destin …
Ce livre est juste sublime !
Ma note : 18/20

Mes citations préférées.
Seulement, sachez que l’amour n’est jamais ridicule. Ce qui l’est, c’est de ne pas oser lui donner l’éclat qu’il mérite.
QUAND NOS SOUVENIRS VIENDRONT DANSER de Virginie Grimaldi
On ne naît pas avec les armes pour affronter la vie, on les affûte au fur et à mesure, on apprend leur fonctionnement sur le tas. On se trompe parfois. On se protège, souvent. Il est plus facile de viser autrui que soi-même. Il est plus facile d’être en colère que triste.
QUAND NOS SOUVENIRS VIENDRONT DANSER de Virginie Grimaldi

