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LA MEMOIRE SOUS LES VAGUES de Laurence Couquiaud

Editions Pocket (ou les Les Nouveaux Auteurs en broché)

Présent au passé composé.

J’avoue acheter rarement des formats poches. C’est donc assez par hasard, que j’ai eu envie d’acquérir ce livre, édité initialement en 2016, au détour d’un rayon de librairie et je ne le regrette alors mais pas du tout !

Le résumé de l’éditeur.

Yukiko, une photographe franco-japonaise, vit à Tokyo.

Après le séisme et le tsunami qui ravagent le pays ce 11 mars 2011, elle reste sans nouvelles de sa grand-mère maternelle qui habite un petit village de pêcheurs.

Rongée par l’inquiétude, elle décide alors de se rendre sur place.

Commence pour elle la traversée d’un pays dévasté, la découverte de certains secrets de famille et la rencontre de l’amour.

Qui était exactement O Kanekichi, célèbre geisha qui divertissait les cercles d’Occidentaux à Yokohama dans les années 1860 ?

Malgré les cent cinquante ans qui les séparent, les deux femmes semblent liées…

Et l’histoire de se répéter…

Mon ressenti sur cette lecture.

La thématique authentique et actuelle proposée par le roman, à savoir le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, a tout d’abord été l’une des principales raisons qui m’a fait choisir cet ouvrage. En effet, je n’ai pas pris tout de suite conscience, à la lecture du résumé, de la dimension historique de ce roman. Après l’avoir lu, la poétique du titre prend tout son sens.

« La Mémoire sous les Vagues ». Commençons par les vagues. Yukiko, une photographe franco-japonaise, vit entre le Japon et la France, ses deux cultures. Elle est à Tokyo lorsque survient le fameux tsunami qui va ravager les côtes nord-est du pays, faisant une des catastrophes les plus meurtrières du Japon. Angoissée pour sa grand-mère dont ils sont sans nouvelles, la voilà en route vers le petit village de pêcheurs où elle réside. Sur place, tout est dévasté, la maison familiale y compris. Commence alors son périple pour tenter de retrouver son aïeul, avec l’espoir qu’elle soit vivante.

Vu comme cela, on pourrait penser à un livre très dur, bouleversant… Pourtant, c’est poétique, doux, habilement documenté qu’il en devient plutôt une invitation à la découverte de la culture de ce pays, à sa façon de faire face à l’adversité, à l’horreur. Car en parallèle, nous voici également dans un passé très lointain … Celui de la mémoire donc …

Celui de la fin du gouvernement shogunal et du début de l’ère Meiji, où O Kanekichi, célèbre Geisha, divertissait les cercles d’Occidentaux à Yokohama … Qui est -elle ? Cela vous ne le saurez qu’à la fin … Mais l’histoire est somptueuse.

On voyage donc dans le temps entre passés présents, où hier et aujourd’hui vont s’entremêler pour emmener le lecteur dans de belles histoires d’amour aux destins forcément liés.

Le roman nous prend par la main, nous fait tantôt voyager dans la réalité, la fragilité de la vie, l’espoir, tantôt dans le souvenir, les secrets de familles, le temps d’avant …

La plume de Laurence Couquiaud est astucieuse, éclairée, magique et raffinée. C’est une invitation à la rêverie, à la découverte. Une de ces plumes qui savent vous transporter loin, le temps de quelques pages. J’avais hâte de retrouver ce livre tous les soirs. À chaque fois, l’envie d’aller de découverte en découverte était là, le plaisir de connaître la suite, le lien entre les deux époques.

J’ai accroché totalement à ces belles histoires familiales et ces histoires d’amour belles et réparatrices et pourtant parfois, à la fois, si dramatiques pour certaines.

Alors, si vous aimez les plumes douces, méditatives ou encore la culture japonaise, comme moi, je ne saurais que trop vous conseiller ce livre qui m’a beaucoup plus.

Le personnage de la grand-mère de Yukiko m’a beaucoup touché. Sa sagesse, sa sérénité, son humanisme et l’envie de transmettre l’héritage familial avant son dernier voyage … Mais en réalité, tous les personnages, sans exception résonnent encore en moi.

Tout est simplement de toute beauté dans ce livre.

Pour conclure.

Un coup de coeur.

Un voyage inoubliable au cœur d’un japon délicat, pudique, respectueux et admirable.

Une jolie plume conjuguée à la mémoire d’hier et d’aujourd’hui, au cœur des traditions authentiques.

De belles histoires, d’amour et de sang. Ce livre m’a tenu en haleine du début jusqu’à la fin malgré son approche descriptive et c’est à souligner car c’est plutôt rare pour ma part. J’avais l’impression d’y être et donc, ce qui m’intéresse là tout de suite, c’est de vous y emmener !

Ma note : 18/20

Prix éditeur Pocket : 6.95 €uros

Mes citations préférées.

Un rescapé m’a dit ce soir : la nature donne, elle nous nourrit, mais nous ne sommes pas reconnaissants, alors elle reprend.

LA MEMOIRE SOUS LES VAGUES de Laurence Couquiaud

Je ne crois pas qu’au soir de sa vie se retourner sur son parcours et les êtres croisés puisse être néfaste à l’adieu. Le chemin parcouru nous forge et les rencontres sont tantôt ses écueils tantôt ses balises lumineuses, des voies sans issue autant que des boussoles.

LA MEMOIRE SOUS LES VAGUES de Laurence Couquiaud

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