
Interview : Nathalie BIANCO
Nathalie BIANCO est née à Lyon. Mère de trois enfants, elle vit et travaille en tant que consultante et formatrice dans la région Lyonnaise.
« Les Courants d’Air » . C’est le nom de son premier roman que j’ai eu la chance de découvrir durant l’été. A cette occasion, Nathalie s’est prêtée au jeu de l’interview avec gentillesse et a acceptée de répondre à mes questions pour notre plus grand plaisir …

Pdb : Bonjour Nathalie, encore merci pour ce courant d’air frais et cette interview. Question terriblement basique mais ayant son importance : pouvez-vous nous parler un peu de vous ?
Nathalie : Argh, quelle question « basiquement » difficile ! Y répondre sans sombrer dans les platitudes est une prouesse que je ne me sens pas capable de relever. Disons que je suis une femme, séparée, avec trois enfants, un métier prenant, et quelques passions folles, dont l’écriture. Voilà, je n’ai pas évité les platitudes. Mais au moins, j’avais prévenu ;-).
Pdb : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur « les courants d’air » pour les personnes qui n’ont pas eu la chance de le lire ?
Nathalie : Ah ça c’est plus facile. C’est un roman épistolaire 2.0, l’héroïne est une femme récemment divorcée, qui envoie des mails à sa meilleure amie, à son ex, à son père, son patron etc… A travers sa correspondance, on retrace quelques années de la reconstruction et de la nouvelle vie de cette femme. C’est un roman moderne, au style cash et très rythmé, avec des chapitres courts, qui joue beaucoup sur l’humour avec quelques fulgurances de tendresse ou de mélancolie par moment. Si ce roman était un plat cuisiné, il serait un plat sucré salé, un peu acidulé, avec de la fraîcheur, de la douceur, et par moment, des petits morceaux de piments qui réveillent.
Pdb : Comment vient cette envie de raconter, de donner vie à des événements du quotidien par la seule force des mots ?
Nathalie : Ce n’est pas une envie. Tout part d’une facilité à le faire naturellement, depuis que je suis toute petite j’ai toujours écrit. Mes rédactions avaient toujours de bonnes notes à l’école et souvent elles étaient lues ensuite à haute voix dans la classe. J’étais nulle dans toutes les autres matières, mais j’avais découvert le plaisir infini de produire un texte qui plaise, qui fasse rire et qui touche… C’est un plaisir qui rend accro.
Pdb : Au fil des pages, on ose parfois faire des parallèles entre la vie de Nahéma, votre héroïne, et la nôtre. Un hasard ? Un message ? Une idée derrière la tête ?
Nathalie : Vous mettez le doigt sur quelque chose qui me touche énormément. On me fait très souvent ces remarques « je me suis beaucoup reconnue dans certains passages » ou bien « c’est drôle, les courants d’air moi aussi je connais ». Des femmes me parlent plus spécifiquement des passages sur les ados, d’autres se retrouvent dans ce que j’ai écrit sur l’amour. Ce qui est intéressant, c’est que le roman ne semble pas « parler » essentiellement aux quadras divorcées, mais à un public bien plus large. Et sur Amazon, mes 3 plus jolis avis sont masculins :-). Et ça me fait vraiment très plaisir. Je pensais raconter une histoire avant tout individuelle et je découvre qu’elle est universelle et qu’elle parle à toutes les femmes et même à des hommes ! C’est pour moi la jolie surprise de la sortie du livre.
Pdb : D’ailleurs, on se questionne parfois, en cours de lecture, pour savoir si finalement cette histoire n’est pas un peu la vôtre ? Nahéma, serait-ce un peu vous ? D’où vient cette idée de personnage principal et comment est-elle née ?
Nathalie : Officiellement c’est une pure fiction et si mes proches tombaient sur le livre, je serai un peu embarrassée. Quoi que, de toute façon, à la réflexion, la probabilité que mes ados rentrent un jour dans une librairie est très faible ! Officieusement et de vous à moi, je n’ai aucune imagination, et je serai bien incapable « d’inventer » des personnages ou des situations :-).
Pdb : Si vous deviez ne prendre qu’un seul livre sur une île déserte, lequel choisiriez-vous et pourquoi ? Quels sont vos inspirations, vos auteurs préférés ?
Nathalie : Je suis une grosse lectrice de classiques (Proust, Flaubert, Colette) ou de romans contemporains « sérieux » (Kundera, Jonathan Safran Foer, Garcia Marquez) et de beaux polars français (Vargas, Cendrine Colette) ou anglo saxons (Dennis Lehane). J’adore tous ces auteurs, mais ils ne m’inspirent pas, au contraire, j’ai longtemps hésité à oser écrire vraiment, paralysée que j’étais par l’immensité de leur talent.
Ce n’est que en lisant certains romans contemporains à succès, que je me suis sentie « décoincée », en me disant « pourquoi pas moi ».
Pdb : Globalement, les commentaires sont bons. L’accueil de ce premier ouvrage est plutôt très positif, comment le vivez-vous ?
Nathalie : Je suis à chaque fois ravie, heureuse et surprise. Je crois que je n’en serai jamais blasée. Je reçois des témoignages supers sympathiques et enthousiastes de lecteurs, et ça me touche toujours énormément. Idem, quand j’ai des chroniques de blogueuses très positives (j’en suis à une vingtaine), je les relis toujours plusieurs fois pour être sure qu’il s’agit bien de mon roman ;-).
Pdb : Avez-vous envie de continuer l’expérience ? Une idée de votre prochain roman ? Retrouvera-t-on un jour la suite des aventures de Nahéma ? Ou peut-être des personnages « des courants d’air » dans un prochain livre ?
Nathalie : Tout le monde me demande une suite, je ne suis pas sûre d’avoir envie de m’y atteler, je préfère laisser Nahéma tranquille j’aurai trop peur de l’abîmer. En revanche, j’ai en projet un prochain roman qui sera d’inspiration moins personnelle, mais je l’espère tout aussi drôle et tendre. Je vous en parlerai en premier, promis ;-).
Pdb : Merci beaucoup Nathalie pour cette interview et pour ce livre plein de bonne humeur !

Retrouvez ma chronique sur « Les Courants d’Air » : ici.
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Source photos : Amazon.fr

