Témoignages

VILAINE de Constance Briscoe

Editions FRANCE LOISIRS

LEÇON D’ESPOIR BOULEVERSANTE !

Constance nous invite à travers ce témoignage à découvrir ce qu’a été son quotidien de petite fille et d’adolescente dans les années 60-70.

Évoluant dans une famille nombreuse et recomposée, des quartiers pauvres, c’est le souffre-douleur de sa mère depuis qu’elle est née.

Pourquoi ? Finalement, c’est une question qui restera sans réponse car nous sommes ici uniquement le témoin du calvaire d’une enfant et non au procès d’un monstre qui nous l’espérons aura eu à rendre des comptes !

Nous la suivrons donc dans son récit où nous comprenons vite le rôle joué par ces rêves ! Car c’est eux qui vont être une source de force incroyable !

Violentée physiquement et psychologiquement, privée de nourriture, livrée à elle-même à l’âge de 12 ans, elle a cumulé plusieurs emplois, tout en continuant à se rendre au collège, afin de payer le loyer toujours plus cher que lui rackettait sa mère pour ne pas la jeter à la rue et pouvoir rester dans son ancienne maison. Maison dont toute sa famille a déménagé un beau matin en la laissant volontairement sur le pas de la porte au moment de monter dans le camion !

D’une violence inouïe, cela nous paraît impensable !

Atteint d’énurésie nocturne, qui n’est finalement dû qu’à la peur de sa mère et d’un besoin d’amour dont elle aurait tant besoin, elle ne trouvera même pas l’aide nécessaire auprès des services sociaux, ni de son père pourtant aisé mais totalement absent !

Je crois que la volonté et le courage dont a fait preuve cette enfant pour arriver à se construire seule et à réaliser son rêve (devenir avocate et juge) mérite un profond respect et nous ramène les pieds sur terre !

Je regrette vraiment, néanmoins, que la psychologie de la mère et son éventuel procès, n’est pas été abordés. J’aurais vraiment aimé comprendre pourquoi elle destinait uniquement cette violence à une seule de ces filles. Peut-être que Constance ne l’a finalement jamais su. D’ailleurs, pourquoi sa mère lui a-t-elle caché son véritable prénom ? Autant de questions qui restent sans réponse car ce n’est, sans doute, pas l’objet du livre …

J’aurais également aimé pouvoir suivre notre héroïne à l’université et dans sa nouvelle vie car il est évident que la galère n’a pas dû s’arrêter là !

On espère que cela sera l’objet d’un deuxième ouvrage ; tout en sachant que sa mère, à la parution du livre, a porté plainte pour diffamation, mais a été déboutée.

Ce qu’il faut en retenir en tout cas : c’est que c’est un important témoignage de quelqu’un qui ne pouvait pas mettre des paroles sur sa souffrance et qui a alors pu s’exprimer par les mots. Ecrire pour guérir ses blessures, transmettre toujours plus pour nous faire ouvrir les yeux et que de tels calvaires ne se reproduisent pas. C’est aussi cela les livres !

Car une autre question se pose encore pour moi : comment tant de personnes ont pu fermer les yeux et rester sourdes à une telle violence (école, entourage, voisins …) ? Tout le monde sait mais personne ne sait !

A méditer sérieusement !

Ma note : 14/20

A noter que ce livre qui a fait l’objet d’une sortie en avant-première chez FRANCE LOISIRS est désormais disponible chez PRESSE DE LA CITE.

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